Frédérick : Ah, vous avez souri ! Ne dites pas non, vous avez souri. Ah, c'est merveilleux ! La vie est belle ! et vous êtes comme elle ... si belle, vous êtes si belle vous aussi ...
Garance : C'est drôle, on dirait que vous avez couru ...
Frédérick : Oui, après vous ...
Garance : Après moi ? Et vous venez à ma rencontre !
Frédérick : Mais justement, je vous ai vue tout à l'heure. Alors vous comprenez, le choc, l'émotion, le temps de me décider ... et vous étiez déjà loin ... alors !
Garance : Alors ?
Frédérick : Alors, comme j'ai horreur de suivre les femmes, j'ai couru pour vous dépasser et précisément venir à votre rencontre. Et maintenant, je ne vous quitte plus. Où allons-nous ?
Garance : C'est tout simple ... Vous allez de votre côté et moi du mien.
Frédérick : C'est peut-être le même ...
Garance : Non !
Frédérick : Pourquoi ?
Garance : Parce que j'ai rendez-vous
Frédérick : Oh, rendez-vous ... . Destin tragique ... Voilà seulement deux minutes que nous vivons ensemble et vous voulez déjà me quitter. Oh, et me quitter pourquoi ? Pour qui ? Pour un autre, naturellement ! Et vous l'aimez hein cet autre ?
Garance : Oh moi, j'aime tout le monde !
Frédérick : Eh bien, voilà qui tombe à merveille ! Je ne suis pas jaloux, mais lui, l'autre, il l'est, hein, jaloux !
Garance : Qu'est-ce que vous en savez ?
Frédérick : Ils le sont tous, sauf moi ... Mais n'en parlons plus, pensons plutôt à nous, qui avons tant de choses à nous dire ...
Garance : Vraiment ?
Frédérick : Oui vraiment ! D'abord, je vous dirai mon nom. Je m'appelle Frédérick. Vous me direz le vôtre ?
Garance : On m'appelle Garance !
Frédérick : Garance, oh c'est joli !
Garance : C'est le nom d'une fleur !
Frédérick : D'une fleur rouge comme vos lèvres ... Alors ?
Garance : Alors, au revoir ... Frédérick ...
Frédérick : Oh non, vous n'allez pas m'abandonner comme ça, me laisser tout seul sur "le boulevard du crime". Dites-moi au moins, quand je vous reverrai ?
Garance : Bientôt, peut-être ... .sait-on jamais ... avec le hasard !
Frédérick : Oh ! Paris est grand vous savez ?
Garance : Non. Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un aussi grand amour.
Frédérick : Ah, vous avez souri ! Ne dites pas non, vous avez souri. Ah, c'est merveilleux ! La vie est belle et vous êtes comme elle ...